Je viens de partir à la retraite après quarante années passées à
travailler en tant qu’infirmier en psychiatrie. Dans ce livre, qui pourrait
certainement aider les nouveaux soignants dans cette profession, je raconte mon
expérience, au travers de la vie d’un hôpital, des services, des malades et des
collègues que j’ai rencontrés. Il est lisible par tout public.
Beaucoup de sites et de magazines (santé mentale, le cercle psy, sciences
humaines, infirmiers.com, santé news, unafam, serpsy, etc)
s’y sont intéressés.
De nombreuses écoles d’infirmières en France, en Belgique, en Suisse, au
Canada l’ont mis à l’étude cette année.
J’ai été contacté par M Jean-François Marmion, journaliste du Cercle psy
Sciences Humaines pour réaliser un podcast visible sur son site jfmarmion.com
http://www.jfmarmion.com/dominique-sanlaville-tranches-de-vie-en-psychiatrie/
Rapidement la lecture de ce livre ne s’est pas limitée au seul monde des
soignants.
Tranches de vie en psychiatrie
Réflexions d’un infirmier
Dominique Sanlaville
Infirmier en psychiatrie depuis 1977, j’ai voulu réaliser un
travail de réflexion sur l’évolution de la pratique de la psychiatrie en France
Au travers de quelques cas, au travers de la vie d’un
hôpital, des services que j’ai connus et des collègues et des malades que j’ai
rencontrés, j’ai essayé de transmettre mon expérience et surtout de mettre en
évidence ce qui me semble indispensable dans la relation avec le malade.
Une psychiatrie
déshumanisée :
Des anecdotes, des textes simples à lire, abordables par
tous et même parfois volontairement humoristiques présentent ce monde obscur de
la psychiatrie qui fait peur, mais qui est souvent le reflet de celui des gens
normaux.
Des cas concrets illustrent les différentes pathologies. Et
au fil des pages, se dessine cette réflexion qui définit ce que doit être le
soin.
C’est aussi l’histoire de cette psychiatrie qui s’est peu à
peu dépsychiatrisée, déshumanisée…
Disparition de la
psychothérapie :
La façon de comprendre, de considérer et d’accepter la
maladie mentale a beaucoup changé. Les impératifs budgétaires, les protocoles
et une médicalisation trop importante ont réduit peu à peu l’activité du
soignant à des gestes techniques aseptisés et rentables financièrement. La
psychothérapie a disparu, le mot inconscient n’est même plus prononcé. Les
électrochocs et les attaches reviennent en force. On ne prend plus le temps
d’écouter et de comprendre le patient, de connaître son histoire et celle, intimement
liée, de sa maladie. Il faut surtout le normaliser, effacer ses symptômes pour
qu’il ressorte au plus vite avec souvent comme seule aide, son traitement médicamenteux.
Le mal être en
psychiatrie ne concernerait pas que les patients :
On a oublié que c’est la relation qui est porteuse du soin.
Et sans cette relation thérapeutique, le travail de l’infirmier risque d’être
vidé de son sens. En fin de carrière, j’ai l’impression que ce métier n’est
plus fait pour moi, je m’y sens mal et parfois même, il m’arrive de ne pas être
fier de ce que je fais…
Je constate que mes jeunes collègues ne sont plus
motivé(e)s et veulent s’en aller. Le mal
être en psychiatrie ne concernerait donc plus seulement que les patients.
Tranches de
vie en psychiatrie Dominique
Sanlaville
Editions Edilivres
juillet 2016 218 pages
Format papier 17,50 euros format numérique 1,99 euros